Notre histoire
Un bref historique de la création du carmel de Morlaix
Morlaix : Cité d'art et d'histoire du Finistère, avec, au nord la Manche et ses côtes superbement échancrées, au sud le Parc Naturel des Monts d'Arrée.
Un Carmel y fut établi en 1624, après 5 années de difficultés administratives. C'est Mère Anne de Saint Barthélemy, compagne très chère de Sainte Thérèse d'Avila qui en insuffla l'idée à une jeune bretonne, désireuse de consacrer sa vie à Dieu. Julienne de Kérémar était cette jeune fille.
Après un essai de vie religieuse dans un monastère parisien, elle rencontra en 1611 Mère Anne de Saint Barthélemy, de passage à Paris, qui lui suggéra de travailler à la fondation d'un Carmel en Bretagne. C'est ce qu'elle fit avec d'autant plus d'empressement, que sa soeur Marie était entrée au carmel de TOURS, dont la prieure n'était autre que Mère Anne de Saint Barthélémy.
Julienne connaissait la ville de Morlaix et le désir de ses habitants d'avoir un monastère de femmes qui prieraient pour eux. Elle se chargea de toutes les démarches administratives et les gouverneurs de la ville lui concédèrent l'autorisation d'édifier un monastère de carmélites près de Notre Dame de la Fontaine.
N.D. de la Fontaine, à Morlaix, était au Moyen âge, un lieu de pèlerinage très fréquenté et une étape du Tro-Breiz entre St Pol et Tréguier.
Une source abondante était là, bienvenue pour les pèlerins avec, tout à côté, un petit établissement hospitalier, à but charitable, pour les besoins des pauvres et des pèlerins.
Une chapelle gothique y fut construite entre 1390 et 1424 par le Duc Jean V, et remplaça un oratoire plus modeste.
Ce lieu fut donné aux Carmélites en 1618 par la Ville de Morlaix pour devenir un lieu permanent de prière.
Après avoir traversé, comme bien d'autres carmels, la tourmente révolutionnaire de 1789-1792, puis les destructions matérielles de la deuxième guerre mondiale, notre monastère, depuis quatre siècles, a tenu bon sur les hauteurs de la ville. Fidèle à sa vocation, il semble veiller près de « la fontaine de vie ».
Plus de 260 carmélites y ont vécu jusqu'à ce jour et si les murs pouvaient parler ils proclameraient les merveilles dont ils ont été les seuls témoins :
- les professions joyeuses annoncées maintes et maintes fois à la ville par le carillon du clocher.
- les célébrations liturgiques des joies pascales après le long hiver et l'âpreté du carême.
- les jours du temps ordinaire qui s'écoulent dans la main de Dieu.
- les vies silencieuses qui vont vers le Père dans la confiance au terme du voyage.
- Et tant d'autres choses .... ensevelies dans l'épaisseur de l'histoire !